Écrire, Créer et Faire Rêver

Pourquoi j’écris?

J’écris pour les femmes. J’écris les femmes.

Les femmes sont belles et magiciennes. Mais combien le savent ? Nombre d’entre elles se croient insignifiantes et sans intérêt. Nombre d’entre elles n’imaginent pas que leur vie est un roman.

Ça m’a d’abord étonnée quand je l’ai réalisé, moi qui vivais naturellement, depuis toute petite, chaque période de ma vie comme un nouveau chapitre, moi qui ai toujours eu l’impression d’évoluer dans une série TV.

Et puis ça m’a révoltée. J’avais envie de crier « Ouvrez les yeux, Mesdames, regardez-vous, levez-vous, vous êtes actrices de vos vies, vous êtes auteures de vos destins ! Regardez comme vous brillez, comme vous vous battez, comme vous aimez ! »

Enfin, ça m’a attristée, quand moi aussi j’ai connu des découragements, des désillusions, des coups durs. Mon roman, comme celui des autres, vaut-il la peine d’être vécu ? Vaut-il la peine d’être écrit ?

Je me suis assise et j’ai essayé de ne rien faire, de ne plus bouger. Mais c’était impossible. Je vivais, je pensais, je ressentais. Et tout cela était l’essence même de mon histoire. Que je le veuille ou non, le scénario s’écrivait, même sans moi. Alors, j’ai décidé de reprendre la plume et de devenir rédactrice de ma propre vie… Et pourquoi pas de celles des autres.

Depuis j’observe, j’enquête, j’admire, j’écoute, je note. Ce que mes yeux voient, mes mots vont le retranscrire, ce que mes oreilles entendent, mes phrases vont le décrire : la sensibilité de l’une, la force de l’autre, les questionnements, les doutes, les certitudes, les encouragements, les espérances, les batailles, les déceptions, les chutes et les remises sur pied, les victoires. La jeunesse maladroite, l’âge qui passe, les amours qui nous portent, ceux qui nous abîment.

Et puis le train-train, le quotidien, celui qu’on pense qu’il ne vaut rien ; les couches, les courses, les salles d’attente chez les médecins, les inscriptions à la crèche, à l’école, au cours de danse, les lessives, les voisins qui nous pourrissent la vie, les fuites d’eau, les bouchons, le travail qui nous stresse, nous ennuie, nous angoisse. Les parents qui nous étouffent, nous inquiètent, les enfants qui grandissent, les maris qui s’éloignent, les amants qu’on ne prendra pas, ceux qui nous font trébucher…

J’écris cela, j’écris la vie des femmes qui pensent qu’on s’en fout de ce qu’elles vivent. Qui ne savent pas qu’elles sont uniques, gardiennes d’un trésor, protectrices d’un foyer, créatrices du futur.

La femme est belle, elle m’inspire dans sa maternité, sa féminité, sa sensibilité, son sixième sens, sa sensualité, sa complexité…